jeudi 6 mai 2010

Histoire d'un mouchoir à Porto

La veille que mon amoureux de B. arrive, je tombe malade, du genre on ouvre la fenêtre de sa chambre et on se fout complètement nu en plein milieu de la nuit parce qu'on sue de tous les pores de ma peau. J’étais mal (et le suis toujours) et sentais aussi qu'une l’otite veillait due aux sécrétions trop nombreuses (après diagnostic : muqueuse du dos aux oreilles. JOIE.)… enfin bref. Mon amoureux de B. arrive, on fait la fête. Résultat ? Le lendemain, je suis complètement fiévreuse pour mon examen en création publicitaire… espagnole ! J’écoute le prof. en ne l’écoutant pas. Je ne pige rien au mandat, mais cela reste une autre histoire. Néanmoins, nous suivons le planning initial et j’achète quelques médicaments à Madrid avant le fameux départ pour le Portugal. Nous allons donc nous couché et je prends bien soin de me soigner avant de dormir : aspirine, vitamine C, eau et gouttes pour les oreilles (insertion d’un fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate dans l’oreille).

Le matin, le rituel du « je me soigne bien » recommence et j’insère de plus belle le fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate dans l’oreille.

Nerveuse de prendre l’avion avec un début d’otite (non, mais ! Ce n’est pas comme ça que le tympan peut nous exploser ? Je me résigne à ma future surdité, car je tiens à aller au Portugal avec mon amoureux de B.! Bon.), je joue tout le temps avec mon fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate dans l’oreille. Et ça y est, j’essaie de l’enlever, car j’en ai marre : plus capable ! Le fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate dans l’oreille ne veut plus sortir de ladite oreille ! Capote un peu. Beaucoup. « B. sort moi ça s.t.p. ! »

Pour compréhension du billet à son maximum, voici les étapes des tentatives d’extraction du fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate à Porto (ville un de notre itinéraire au Portugal):

1. Moi-même. Comme je l’ai mentionné un peu plus haut, je n’ai réussi qu’à l’enfoncer de plus belle.

2. Mon amoureux de B. Après décollage de l’avion, à l'aide de ma pince-poil (en se cachant juste au cas où les employés auraient la brillante idée de me voler ma pince-poil que j’ai d’ailleurs moi-même volée à ma super maman d’amour, il y a de cela des années), mais en vain, le mouchoir se désintègre à chaque tentative… morceau par morceau…

3. Urgence - Santé publique à Porto. La fille constate la même chose que mon amoureux de B. Le mouchoir se désintègre même avec de plus grandes pinces. Elle me conseille d’aller dans un hôpital. Cela adonne bien, il y en a un tout près du centre historique de Porto où nous allions…

4. Hôpital public. Choc. Cela coûtera 150 EUROS pour une consultation. Le mec à la réception me conseille d’aller voir dans un hôpital privé, moins cher dit-il. Celui-ci se trouve tout prêt de notre hôtel, cela adonne bien nous y allions…

5. Hôpital privé. 70 EUROS, ça fait mal ($$$), mais va bien falloir le retirer ce fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate. Consultation avec un aimable médecin du Ganda, constat : n’a pas les instruments précis pour le travail. Me conseille d’aller voir un ORL, un spécialiste quoi, car lui-même se dit pouvoir endommager mon tympan tellement le fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate se désintègre. Soulagement : ne me charge pas le 70 EUROS. (JOIE2.)

6. Hôpital public de nouveau (mais plus loin dans la ville, beaucoup plus loin, nous n’avions pas prévu aller là-bas, tout au fond de Porto…). Re : constat : 150 EUROS (convertissez le montant et vous aurez, à peu près, 215 beaux dollars !) C’est cher payer le fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate dans mon oreille, mais seule la fin justifiera les moyens, comme on dit… Mais bon, je rencontre enfin le médecin qui me délivrera de ce fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate! Il essaie donc avec un instrument, puis un autre, et un dernier et voilà : délivrance du fameux-mouchoir-quand-je-n’ai-pas-de-ouate!

Après remerciements, à la limite sur mes deux genoux à la Madonne,, j’ose poser la fatidique question : « Comment cela fonctionne-t-il côté paiement de la consultation doc.? » Dans un français douteux me répondit-il : « Ah. Pas payer pour vous. Gratis. » (JOIE sans fin.)

P.-S. Suis allée consulter un médecin ce matin pour qu’on me fasse grâce d’antibiotique. Connaissant la routine, je savais que j'aurais des frais de consultation à payer. Je consulte donc, on me diagnostic, on me fait une prescription et je retourne au comptoir voir la pas-du-tout-sympathique-réceptionniste à cet effet qui me dit : « Ah, une prochaine fois. Rien à payer cette fois ! »

Chanceuse, vous dîtes ?

Voici les quelques images de Porto, car on l'a quand même visité cette ville...


Gare de São Bento

Azulejos (ou pochoir sur céramique)


Vue sur Porto


Bâteau traditionnel transportant le porto

Pont Dom-Luís
Crédits photo: mon amoureux de B. Merci.

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